« La meilleure façon d'apprendre quelque chose sur l’engagement en faveur des droits de l'homme est de participer aux luttes et aux mouvements des gens ordinaires, » a déclaré l'avocat indien Colin Gonsalves en 2017, lorsqu'il a reçu le Prix Right Livelihood à Stockholm. « Si nous apprenons les uns des autres, nous parviendrons à obtenir des résultats très concrets et avec un effet important pour les gens. » C'est par ces mots que Gonsalves - un pionnier infatigable et sans crainte, se battant pour la justice sociale

Résume l'approche de Right Livelihood. Il s'agit de promouvoir un changement social à long terme et des personnes qui, par leur engagement personnel et leur travail pratique et politique, proposent des solutions aux plus grands défis de nos jours.

Pour Right Livelihood, une chose est claire: Un monde plus juste, pacifique et durable pour tous est possible. Chacun.e peut faire une différence !

Une distinction honorifique, un prix en argent et des apparitions publiques ne suffisent pas. C'est pourquoi Right Livelihood n'a pas seulement récompensé 186 personnes et organisations de 73 pays différents depuis 1980, mais a également créé au fil des ans un réseau mondial d'acteurs pour le changement. Toutefois, le prix a encore beaucoup d'autres effets: Dans de nombreux cas, il aide à protéger les lauréats travaillant dans des environments répressif contre les représailles de la police et de la justice en raison de leur engagement. Nasrin Sotoudeh, avocate iranienne des droits de l'homme qui a été brièvement libérée en 2020 pour suivre un traitement médical, a attribué cela entre autres au fait d'avoir reçu le Right Livelihood Award: « Je n'ai aucun doute que le soulagement judiciaire est le résultat de votre profonde solidarité et de votre amitié ».

Right Livelihood est né du désir de récompenser les personnes courageuses qui se consacrent principalement à des thèmes liés à l'environnement et à l'éducation. En 1979, Jakob von Uexküll s'est adressé à la Fondation Nobel de Stockholm en proposant de financer deux nouveaux prix Nobel : Un pour l'environnement et un autre spécialement pour la promotion de l’éducation dans les pays pauvres. La Fondation Nobel refusa poliment mais fermement. Par conséquent, Jakob a décidé de créer le Right Livelihood Award. Son objectif était de soutenir les personnes qui luttent pour un monde juste, pacifique et durable. Il a alors vendu une partie de sa collection de timbres et a commencé à mettre en oeuvre son idée. Les revenus de cette vente de timbres ont été suffisants pour lancer le prix. Aujourd'hui, le Right Livelihood Award est financé surtout par des dons de personnes privées. En 1980, le premier Right Livelihood Award est décerné au citoyen américain Stephen Gaskin et à l'architecte égyptien Hassan Fathy. Fathy avait placé des techniques de construction traditionnelles telles que les maisons en briques de terre au centre de son travail, permettant ainsi aux personnes pauvres de construire leur propre maison. Depuis, le prix a été décerné à des personnes courageuses qui relèvent d'autres grands défis de notre époque. Parmi les lauréat.e.s, on trouve par exemple:

• L'Australien Tony Rinaudo, également appelé le « faiseur de forêts » (2018). Rinaudo a fait un travail de pionnier avec une technique qu’il nomme « forêt souterraine », qui fait pousser les arbres à partir de systèmes racinaires présents qui sont souvent encore intacts. Grâce à cette méthode de régénération naturelle pratiquée par les paysans, Rinaudo a restauré rien qu'au Niger 50.000 kilomètres carrés de terres avec plus de 200 millions d'arbres.

• L'avocate Yetnebersh Nigussie d'Éthiopie (2017). Elle s'engage pour l'éducation et les droits de l'homme parce qu'elle a elle-même subit des discriminations parce qu'elle vient d'un pays dit moins développé, parce qu'elle est jeune, parce qu'elle est une femme et - aveugle. Elle se bat sans peur pour les droits des femmes et des filles et pour une éducation inclusive - ce qui a changé la perception des handicaps dans son propre pays ainsi qu’au niveau international.
• La journaliste américaine de renommée mondiale Amy Goodman (2010). Elle est cofondatrice de Democracy Now!, qui produit depuis 1996 un programme d'information quotidien et indépendant, diffusé aux États-Unis et au Canada tout en étant accessible au public du monde entier. A’ une époque où les médias sont sous fortes pressions, Goodman a donné une voix aux sans-voix et s'est engagée pour un journalisme libre.

Le siège de Right Livelihood se trouve à Stockholm et d'autres bureaux sont situés à Genève et à Zurich. La fondation dispose du statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social des Nations unies. En 2006, Ole von Uexküll a suivi les traces de son oncle Jakob et est désormais directeur de Right Livelihood.

Right Livelihood est synonyme de courage, de vision et de changement à long terme. Nous travaillons avec les personnes les plus avisées de notre époque. Right Livelihood est un pionnier en tout ce qui concerne la durabilité et la protection du climat: il nous faut agir vite, car le monde est confronté à d'énormes défis écologiques. De nombreux lauréat.e.s sont des pionniers et des pionnières, c'est-àdire des défenseurs et défenseuses précoces des mesures climatiques urgentes à l'échelle mondiale.

Le Right Livelihood Award est financé par des dons de personnes privées. Les lauréat.e.s reçoivent un prix de 1 million SEK (environ 100.000 CHF/ 95.000 EUR). Le travail de Right Livelihood va toutefois bien au-delà de la remise d'un prix: La fondation accompagne les lauréat.e.s tout au long de leur vie et agit comme porte-parole et bouclier. Elle leur permet de se faire entendre, s'engage en leur faveur lorsque leur vie et leur liberté sont en danger et porte leurs solutions innovatrices à la connaissance du public.

• 186 lauréat.e.s de 73 pays ont déjà reçu ce prix. Ce sont des visionnaires dans les domaines de la protection du climat, de l'éducation, de la santé et des droits de l'homme, entre autres.
• Right Livelihood mène des activités éducatives : pour l'inspiration, l'encouragement et le développement de capacités réciproques. Nous développons et diffusons la connaissance des solutions des lauréat.e.s en collaboration avec des réseaux universitaires mondiaux tels que le Right Livelihood College et le Global Campus of Human Rights. Dans le monde entier, plus d'une centaine d'institutions universitaires de ces deux réseaux contribuent à organiser des lectures et des séminaires avec les lauréat.e.s ainsi que d'autres activités en rapport avec leur travail.
• Nous promouvons l'échange d'expériences : Right Livelihood cherche à établir des collaborations à long terme avec des institutions et des organisations afin de soutenir et de promouvoir les préoccupation des lauréat.e.s.

Nous croyons en la force de notre communauté grandissante de visionnaires courageux et courageuses pour apporter des changements fondamentaux dans le monde. Un autre monde est possible et avec les lauréat.e.s, nous faisons partie de la solution.